Un dépressif qui ne croit pas en l'amour Joachim Lafosse ? Sceptique ?

Comment fait-on pour mettre moins-un à un film ? Car si je pouvais le ferais ! Ce film rencontre au-moins un podium : celui du récit neuneu que j'ai le plus haï de ces dix dernières années et de presque toutes ses composantes ! A commencer par le réalisateur qui n'est parti de rien pour ne pas arriver à grand-chose ! Et qui l'avoue lui-même : il ne se trouve jamais aussi bien que quand il peut filmer les gens dans la "merde" (Maso ? Pervers ?) Et dans cette serpillière de pellicule (même si c'est un disque dur) , il n'y a que ça !
A vomir. Ce n'est pas parce qu'il ne croit plus au bonheur le Joachim, qu'il doit en dégoûter les autres !
Or il y trouve semble-t-il son plaisir bien que n'ayant pas une once de talent dramatique.
Regarder ce navet enverrait en dépression nerveuse des Bigard, Coluche, Gerra et quantité d'autres humoristes talentueux, eux, qui aiment la vie eux, et prennent du plaisir à se marrer et nous faire marrer ! Bref, si on montrait cette mélasse à des candidats au mariage pendant leurs séances de préparation (ben si, les épreuves ça se prépare !) ils fuiraient chacun sur une ile déserte !
Question scénario, on patauge dans la gadoue non-stop ! Et pour humidifier la glaise, ils s'y sont mis à quatre, pas moins, dont l'illustrissime Mazarine Pingeot qui a pour essentielle qualité d'être une "fille ex-cachée de" comme chacun sait ! Ca fait racolage sur l'affiche, non ? Son papa n'avait rien d'un gai luron mais les gênes paternels semblent s'être aggravés dans la succession ! Et bien sûr, le Joachim n'a pas apporté de sédatifs à l'histoire sinistre, voire glauque. Détestons-nous Folleville ! (Pour les amateurs de littérature !)
Enterrons-vite après crémation un scénario kafkaïen tourné dans un huis-clos intégral assommant pour explorer un casting misérabiliste ! Il n'y a en effet que Bérénice Bejo qui arrive à trouver grâce à mes yeux dans sa manière de jouer ! C'est qu'elle a du métier la nana et qu'on se demande ce qu'elle est allée faire dans ce Titanic cauchemardesque ! Car Cédric Kahn, qui devrait jouer le feignant qui vit du pognon de sa femme et qui traîne dans des affaires louches, a failli me faire éclater de, rire à certains moments tant il joue faux et ne trouve pas le ton naturel de son personnage. Consternant mais qui explique une filmographie aussi confidentielle ! Pire, la sortie de Panthéon de Marthe Keller, toujours aussi incompréhensible, et dans tous les sens du terme : on aurait pu faire l'économie de son personnage, mais l'histoire est déjà tellement pauvre qu'il faut meubler 100 mn !
J'espère aussi, et même surtout, que les deux petites filles, absolument craquantes, n'ont pas été marquées à vie par leur rôle, car à cet âge-là, la frontière entre le "pour faire semblant" et la vraie vie est si mince ! Personnellement, je n'aurais pas lâché mes rejetons dans un bourbier pareil mais le fric a ses raisons que le bon sens ignore.
En matière d'économie, on aurait pu faire celle de cette nébuleuse : c'est ce qu'ont dû se dire les neuf co-producteurs de ce "Je t'ai aimé,moi non plus" : 200 000 spectateurs ! Ce film cumule décidément tous les bides et ne va pas améliorer le côté "bankable" (jargon cinématographique) de Lafosse : tant mieux ! Et la tendresse, bordel ?
Arte le30.01.2019

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le 1 févr. 2019

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