Je vois l'histoire de Jack Skellington comme une pure autobiographie de Timothy: Il en a marre d'exceller dans le terrifant et préférerait quelque-chose de plus gentillet... de plus "normal". Tim en a marre de ses dessins de monstres rayés aux innombrables dents, il veut sortir de ses propres clous et entre chez Disney. La magie est indubitablement présence, c'est joli, mais ce monde ne lui convient pas, et cet échec cuisant finit par lui apprendre une jolie leçon, celle de ne pas absolument vouloir être "comme", mais de s'inspirer de partout pour améliorer son propre soi.
Je l'ai regardé uniquement dans un cadre précis d'observation, et j'admire la montagne de patience, la qualité et le fourmillement des décors, mais je note aussi les astuces de la flemme (notamment dans l'animation des expressions faciales: par de sourcils chez sally, pas de pupilles chez jack, des lunettes pour le docteur, le policier ou la dame de la radio dont on ne voit jamais le visage, les figurants qui apparaissent si peu qu'il ne nécessite que très peu d'animation...) - tout en demeurant un peu émerveillée, bien qu'accrochant beaucoup moins à la seconde partie du film.