Lui, c'est toi et toi c'est lui.

Maladroit, c'est le premier mot qui m'est venu en regardant ce long métrage. Cette seconde production du duo français adorateur du giallo mise tout sur son esthétisme, c'est bien là que réside en grande partie leur problème. Si le film contient de belles images, elles ne sont pas forcement au service du récit, pire on se demande souvent pourquoi un tel choix visuel? La majorité du temps cet aspect visuel est mal apporté et n'a strictement rien de naturel, il saute à la gueule même. Alors certainement que les réalisateurs se font plaisir à créer ce genre d'images, mais en tant que spectateur cette avalanche d'images dérange plus qu'elle ne marque d'un point de vue cinématographique. Il est difficile de ne pas voir le calcul que fait le duo, le résultat handicap bien plus le film qui ne le sert. Et pour ce qui est de l'histoire c'est du beau n'importe quoi, le suspens est inexistant, on frôle constamment le ridicule. Perdre le spectateur ne veut pas dire faire un truc idiot, il faut savoir l'emporter sur cette route perdue, hors ici on nous laisse totalement à coté de tout. Faire un film c'est n'est pas qu'une histoire d'images il faut savoir injecter la dose suffisante d’intérêt, aussi incompréhensible soit il, il faut tout de même captiver.