C’est le cinquième film écrit et réalisé par Ivan Calbérac ("Irène", "Une semaine sur deux"), après l’avoir couché pour le théâtre, il nous offre un pur moment de tendresse au cinéma où humour, sentiments, solitude et déchirement s’avèrent plus que jamais les ingrédients, d’un nouveau film réussit.
La destinée de ce film devrait devenir «succès», et le destin, justement, en est l’un des thèmes.
Si Monsieur Henri (Claude Brasseur) s’exclame « Le destin, c’est une belle tartine de merde » dans le film, il s’avérera plutôt riche de compassion, de réflexions, d’amour et d’amitié pour notre duo d’acteurs inédit et parfaitement complémentaire lors de cette formidable histoire.
C’est avec un plaisir coupable que nous retrouvons un Claude des grands jours dans un rôle à la « Tatie Danielle » au masculin. Et c’est par l’intonation de sa voix et son air bougon que le personnage de Monsieur Henri devient plus grincheux, sensible, fragile et attachant que jamais.
Face à ce monstre du cinéma qu’est Claude Brasseur, nous retrouvons une jeune, charmante et talentueuse actrice suisse en la personne de Noémie Schmidt. Retenez bien son nom, car son talent est indéniable, s’il faut quelques films à certains (es) pour s’affirmer, il me semble que celle-ci n’aura besoin que de confirmer. Sa prestation étant au-delà de mes attentes, je suis impatient de l’a découvrir dans la série d’automnes de Canal + « Versailles ».
Au casting, figure également Guillaume de Tonquédec ("Le Prénom"), fidèle à lui-même, sympathique, drôle et attachant dans le rôle d’un fils ahuri et soumis, et la ravissante et sexy Mâconnaise née à Annecy Frédérique Bel. Cette dernière incarne une épouse pieuse, cruche et très fleur bleue, apportant la dose d’humour qu’elle sait si aisément maîtriser.
La mise en scène s’avère brillante, ses personnages fascinants et son sujet émouvant.
En bref, je vous recommande une bonne ou même plusieurs, doses de ce dernier Calbérac que se soit pour sa tendresse, son bouquet émotionnel et ses éclats de rire.