Bon, je dois avouer qu'ayant des connaissances médicales, j'ai été perplexe sur le réalisme de leur expérience devant beaucoup d'incohérences. Par exemple, vous n'allez pas me dire que l'apprentissage des 12 paires de nerfs crâniens se fait après 6 ans d'études ? Je ne connais pas vraiment le cursus américain de médecine mais ici c'est une connaissance acquise dès la première année sur les bancs de la fac, certainement pas alors qu'on a la responsabilité des patients à l'hôpital.
L'interrogation de base est intéressante (que vit-on après la mort ?) mais je m'étonne de la facilité qu'ont les protagonistes à accéder à tant de matériel de pointe. Encore une fois quelques points peu crédibles :
- le logiciel de lecture de l'IRM chargé sur un ordinateur portable personnel (ok, vous me direz que c'est un macbook et qu'il est sûrement très performant... je vous répondrai qu'une machine IRM d'hôpital ne donne que des images en noir et blanc, certainement pas des résultats si évolués avec des couleurs et des décharges électriques si détaillées...)
- une machine à IRM nécessite d'éloigner tout un tas d'appareils dont les composants risqueraient d'être attirés par la puissance magnétique...
- d'autre part, ça fait un bruit assourdissant, on s'entend pas parler...
Ensuite, le scénario est sympathique mais l'aspect moralisateur plutôt lourdingue. Répare tes erreurs et tout ira bien dans ta vie ou bien n'assume rien et la mort t'attend au tournant.
Certains montages sont incompréhensibles. Des scènes, sans lien entre elles, s'enchaînent de façon impromptue, perdant le spectateur.
Les scènes de sexe et de débauche n'ont pas de sens. Elles sont là comme pour remplir une case dans un cahier des charges. Je ne comprends pas pourquoi presque tous les films ont besoin d'ajouter ça. Elles n'amènent rien ici, à part peut être rengainer le cliché selon lequel les médecins sont des êtres par ailleurs immatures, tous obsédés par le sexe à la Grey's Anatomy et autres. Et puis sans parler du nian-nian du "je te parle trop mal parce qu'en fait je te kiffe depuis le premier jour"...
Les acteurs se débrouillent bien, mais en même temps, on ne leur en demande pas beaucoup. Ah si, un point qui m'a tout de même bien soûlée : quand Sophia prend le rubix cube et le résout la bouche en cœur avec un faux air réflexif, les sourcils froncés, elle a juste l'air de se la péter de fou et de mériter une bonne claque pour la faire redescendre ; encore une scène qui aurait pu être coupée au montage.
En somme, je suis assez critique mais en sortant du film, j'avais mis 9 parce que ça m'avait bien plu quand même mais ça diminue à mesure que je repense à ce qui ne colle pas. Moi aussi je suis incohérente.