Andrea, la quarantaine, ouvrier spécialisé, vit à Rome avec sa femme et son petit garçon de huit ans. Un jour, il rencontre une jeune femme. Le ton est à la mélancolie pour ce film placé entre Le disque rouge et Meurtre à l'italienne dans la carrière de Pietro Germi. Une histoire simple d'adultère, traitée avec finesse, qui ressemble parfois à Brève rencontre, hormis pour sa dernière partie, tragique. Il y a quelque chose de banal dans beaucoup de situations du film mais comme transcendées par l'habileté narrative du cinéaste et surtout sa sensibilité et son regard bienveillant vers ses personnages faillibles mais honnêtes. La direction d'acteurs est remarquable avec Germi lui-même dans le rôle central et plus que crédible. La réussite de L'homme de paille tient aussi à la mise en scène, fluide, et à la voix off, jamais pesante, ce qui est rare. Celle-ci est masculine tout au long du film jusqu'à la dernière scène, poignante, où elle devient féminine. C'est avec ce genre de détails que ce long-métrage montre sa discrète virtosité.

Cinephile-doux
7
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le 12 juin 2020

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