C'toi l'homme irrationnel

Je ne vous comprends pas... Qu'est-ce que vous reprochez à ce film?
Certes, le thème principal du scénario n'est pas nouveau, mais vues les références disséminées tout au long du film (Dostoievski, Sartre, Heidegger etc...) on comprend bien que Woody (ouais je l'appelle Woody, je le connais depuis tellement longtemps) n'a pas voulu faire une thèse mais juste développer une histoire dans ce contexte philosophique.
Certes, l'idée du meurtre est déjà présente dans quelques un de ses films (Crimes and Misdemeanors, Match Point, Cassandra's Dream (ouais je mets les titres en anglais par respect pour Woody)) mais alors que dans les précédentes situations, ce sont des situations matérielles ou la peur de perdre un statut qui motivent les meurtre, dans celui-ci, le criminel n'a pour seul leitmotiv que de retrouver une raison d'exister (du moins au début). Et ça, pour Woody, c'est nouveau. De plus, alors que d'habitude, les remords ou la peur rongent le criminel, ici, celui-ci plastronne et justifie son acte pour des raisons philosophiques tandis qu'il tente de rédiger un essai sur le lien entre Heidegger et le nazisme.

La bande son surprend également car il n'y a pas de jazz, mais de la soul music.

Le seul reproche que je me permets de faire à ce film, c'est l'incohérence de situation. En effet, le personnage qui est tué n'est pas connu de l'entourage du meurtrier et ne devrait figurer que dans la rubrique des faits divers. Pourtant, tout le monde en parle sur le campus, au cours de cocktails, ballades à cheval, dîners etc... ce qui semble peu réaliste pour une ville pareille. Si encore la victime avait été un professeur de droit... Car les informations qui sont dévoilées lors des (trop fréquentes) évocations du crime, permettent à l'étudiante de soupçonner le criminel. Tout ça est un peu trop facile.
Mais à part ce détail, c'est un film très agréable, où les acteurs sont excellents et dont la chute (sans jeu de mot) est originale.