Il l'a FAIT !!!! Gilliam, après tempêtes, conflits, procès et AVC, il l'a fait son Don Quichotte !


Et le résultat est pour moi à la auteur de mes attentes, il les a mêmes dépassées.


L'Homme qui tua Done Quichotte est la réussite de l'année, je ne peut féliciter Terry Gilliam pour ce véritable OFNI qui est remarquable.


Possédant une histoire totalement foutraque mais curieusement compréhensible, le film échappe à tout les canons du cinéma actuel, c’est bel et bien un film de Terry Gilliam.
Le film, propose le même type de relecture d'un mythe que ce qu'avait fait Pasolini avec Oedipe Roi, tout en cherchant à aller plus loin.


J'ai vu des critiques très négatives, qui reprochaient son manque de structure ( ce qui est faux, le film a une structure assez lisible à mes yeux ). On lui reproche aussi son machisme concernant ses deux personnages féminins principaux, alors que ces fameux personnages sont, dans leur écriture, typiquement Gilliamesque. D'ailleurs le caractère de ces personnages à une lecture possible,


Le personnage de Jacqui est cette industrie cinématographique sans âme ( d'où son côté archétypale ) et Angelica, la pureté artistique contaminé mais qui reste combative.D'ailleurs les personnages masculins sont critiqués pendant tout le film, avec le Russe à la fin, le producteur et même Toby.


Le casting est parfait, Adam Driver est magnifique et touchant, Jonathan Pryce arrive a ne pas me faire regretter Jean Rochefort, Joana Ribeiro en Angelica est impressionnante ( et pourrais entrer dans ma liste des meilleures actrices ).


Le film propose un montage assez fou ( peu conventionnel ), et une photographie magnifique, l'Espagne est magnifiée dans ce film ( et assez critiquée pour certain truc).


Gilliam propose même des réflexions sociétales assez intéressante et des critiques cynique mais jouissives de la société.


comme la scène avec les espagnols qui lisent un article sur les terroristes, ce qui les amènent à dire " ces gens sont encore dans le Moyen Âge !", et on enchaîne sur la fête sainte en Espagne qui est assez particulière. Il critique avec ce plan de quelques secondes, l'impossibilité de se remettre en questions et la facilité de critiquer les autres religions ( tout en condamnant l’extrémisme ).


En bref, le film est fabuleux et à la auteur de son mythe.


L'Homme qui tua Don Quichotte est le Coeur de Terry Gilliam qu'il nous offre avec intérêt et passion, et moi, je ne peux que le recevoir !
"""

Artopolis

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