Avant toute chose, je pense qu'attendre un film "révolutionnaire" de la part de Gilliam n'a pas vraiment d’intérêt, et ce, malgré le fait qu'il y a bossé dessus pendant 25 ans. Du coup, je pense qu'il est plus judicieux de l’apprécier à sa juste valeur sans prendre en compte son retard exagéré. Bien, ceci étant posé, nous pouvons attaquer la critique.


Notre histoire ne commence pas à l'époque du Don, mais bel et bien de nos jours, avec Toby, un réalisateur en manque d'inspiration retournant dans le village espagnol ou il réalisa son premier film afin de trouver ladite inspiration. Sur sa route, il retrouvera un vil acteur de son passé et ce dernier se prend réellement pour Don Quichotte.


Dieu que ce film était déjanté, comme rarement, a des moments, j'avais l'impression de regarder un film de Jodorowsky, le côté trash de ses films en moins, mais avec plus de budgets, c'est dire. C'est une comédie plein de rebondissements tous plus improbables les uns que les autres (et donc, très drôle). Comme souvent chez Gilliam, la thématique du rêve bah son fort ici, car le film dissous sa réalité entre Toby, complètement dépasser par les événements et Javier, le cordonnier qui se prend pour Don Quichotte dont sa "vraie" folie sera toute la question du film. Le tout joué par des acteurs au top de leur forme.


Cependant, si je devais citer un défaut, je pense que ça serait le moment chez Alexie, l'antagoniste de cette histoire, je trouve que l'arc lancer une fois chez lui marque une grande longueur avec une intrigue amoureuse peu inspirée et une critique, certes pertinente, mais trop bourrin pour l'être totalement.


Voyez-vous, quand ce film a fait parler de lui, je ne savais absolument pas de quoi ça allait parler. Je savais juste que Gilliam galéré dessus depuis un quart de siècle(motivé, le bonhomme) et non seulement, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, mais je pense même que c'était même mieux que ce que je pouvais imaginer.


En gros, je trouve que c'est une comédie méta extrêmement efficace avec une fin rempli d'ironie et de passion.

AxelCourdy
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le 31 mai 2018

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Axel Courdy

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