Réjouissant retour personnel dans le milieu des malfrats et des malades du flingue. Walsh nous ressert un Public ennemy avec des rides en plus.

Cagney exploite à fond sa face d'acier, son rictus de sourire narquois à foutre les jetons au premier venu (on a la nette impression qu'il va fondre sur vous à la moindre occasion pour vous arracher la pomme d'Adam à pleines dents). Son regard glaçant appuyé par des sourcils accents circonflexes du mot "bête" hausse le personnage au rang de démon incarné. La folie de Cody Jarrett que parvient à reproduire James Cagney est si impressionnante qu'elle me parait donner une toute autre mesure à celle que créera Nicholson pour Shining. La filiation est encore plus évidente dans le sourire figé du Joker. Il serait étonnant que Nicholson n'ait pas vu dans la prestation délirante de Cagney un modèle à suivre.

Très belle photo de Sidney Hickox que la bonne édition Warner souligne avec fracas.

Un bon divertissant, plein de tension et de suspense. Du pur plaisir. L'enfer est à lui, à nous le paradis.
Alligator
8
Écrit par

Créée

le 16 févr. 2013

Critique lue 410 fois

7 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 410 fois

7

D'autres avis sur L'enfer est à lui

L'enfer est à lui
Sergent_Pepper
8

Bright Bite, White Heat

Le film noir est à géométrie variable. Alors qu’il se plait souvent à montrer comment un quidam met le doigt dans un engrenage dont il ne mesure pas la puissance fatale, il peut aussi investir des...

le 9 oct. 2018

34 j'aime

8

L'enfer est à lui
Kalian
9

Top of the world !

Où l'on suivra quelques mois de la vie de Cody, un malfaiteur avec une forte propension à la psychopathie. C'est assez rare les bobines qui mêlent film noir, gangsters, prison, flic infiltré et...

le 29 oct. 2010

25 j'aime

14

L'enfer est à lui
JasonMoraw
8

L’enfer, c’est les autres

Le Gangster Cody Jarrett voue une adoration pathologique à sa mère. Après une incarcération, c’est tout naturellement qu’il lui confie le commandement de son modeste empire du crime alors que sa...

le 17 nov. 2020

22 j'aime

9

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime