Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

The Seventh Curse porte clairement la marque de son auteur : L'incontournable Nam Nai Choi. On retrouve les débordements gore qui seront à l'œuvre dans The Story Of Ricky, de jolies filles dénudées comme dans Erotic Ghost Story et des effets spéciaux confondant de naïveté tel ceux de Saga Of The Phoenix et The Cat. Mais ce qui frappe le plus à la vision de ce sérial made in HK, c'est la parenté avec certains films d'aventures Italiens de la fin 70ies/début 80ies qui présentaient des ingrédients très similaires. Tout l'esprit de ce cinéma populaire se retrouve ici, avec les mêmes défauts et les mêmes qualités.

Au rayon défauts, il y a bien évidemment un scénario très peu regardant sur la cohérence. Des personnages se battent pendant 5 minutes alors qu'ils sont dans le même camps, les sortilèges se font et se défont selon le plaisir du scénariste...Le scénario essaye tant bien que mal de se sortir de tout ses trous et incohérences par le biais de Saint Chow Yun Fat. Celui-ci interprète le célèbre personnage de Wiselee, présenté ici comme une sorte de professeur « je sais tout ». Il a réponse à toutes les questions et solutions à tout les problèmes. Décontracté et l'air toujours sur de lui, la composition de Chow est particulièrement savoureuse. Cela ne rend pas l'histoire plus convaincante mais ça permet tout de même, vaille que vaille, de la faire tenir debout.
Autre élément malheureusement récurrent dans ce type de film d'aventure : Un certain racisme bon teint envers les populations étrangères. Tout comme les Africains sont considérés par beaucoup d'occidentaux comme des sous développés, l'Asie du sud (et tout particulièrement la Thaïlande) est vue par les Hong Kongais comme peuplée de sauvages obéissant aux superstitions les plus primaires. Et vas y que je t'utilise tous les clichés habituels : Le cruel Shaman, la tribu totalement soumise, la jolie indigène peu farouche...

Reste que, malgré cela, le film se laisse regarder sans problèmes. Les défauts grossiers relevé plus haut confèrent même ce charme si particulier propre aux nanars. Tout est tellement gros que ça devient fondamentalement jouissif. Le fait que le rythme du film soit élevé, sans temps morts, y fait beaucoup. On passe d'une scène gore à une scène comique sans le moindre complexe, le tout mâtiné de Kung Fu et d'érotisme. Comme on pouvait s'y attendre, les effets spéciaux font très amateurs (le monstre final de Conan le Destructeur est un chef d'œuvre à coté de la momie de The Seventh Curse). Au milieu de ce désordre ambiant, Nam Nai Choi parvient à produire quelques séquences étonnamment fun tel cette escalade d'un Bouddha géant avec attaques de moines en rappel.

La distribution est surprenante par son hétérogénéité. On y trouve donc Chow Yun Fat, dans un caméo de luxe que la production a rentabilisé au maximum. Chin Siu Ho, bon artiste martial et acteur en général compétent mais qui ici à tout de même du mal à être crédible dans son personnage d'aventurier Indiana Jonesesque. Maggie Cheung tendance début de carrière, autrement dit elle en fait des tonnes. Dick Wei, spécialiste des rôles de méchants dans les films de kung fu (95% de sa filmographie) qui joue ici (roulement de tambour)... un gentil !! Mine de rien, il est un des acteurs les plus crédible et intéressant du film. On dénombre aussi un grand nombre de caméos, citons en vrac Kara Hui, Yasuaki Kurata ou Ni Kuang.

Finalement Nam Nai Choi nous a encore pondu un de ces nanars sympa dont il a le secret. Une telle constance, c'est assez impressionnant !

Créée

le 1 mars 2011

Critique lue 746 fois

Palplathune

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9

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