Chasse, pêche, nature et meurtres sanguinolents.
A mi-chemin entre giallo pur et ce que l'on pourrait appeler un ancêtre du slasher moderne, « La baie sanglante » n'est pas la plus grande réussite de Mario Bava. Du bizarre, du crado, des plans à la première personne, des acteurs aux fraises, le film en regorge. Un véritable scénario solide et cohérent, on drague encore la baie pour en trouver un. On a l'impression que Bava ne s'embarrasse même pas de justifier les boucheries qu'il met en scène et se contente de faire évoluer ses personnages au gré de ses envies, de ses tâtonnements scénaristiques. Il en ressort un film gore et désarticulé, une sorte de pseudo Cluedo malsain mais bordélique, où le réalisateur cherche à tout prix à atteindre un quota de massacres sans vraiment travailler son ambiance. La réalisation est assez plate, l'atmosphère faiblement intrigante, les mises à mort peu marquantes (à part celle du couple), et ce malgré un début intéressant et quelques scènes qui réaniment l'attention. Et puis, je ne sais pas si c'est moi ou Claudine Auger y est aussi expressive qu'une seiche ?