Le cul entre deux chaises

Plutôt déçu de cette oeuvre de Drew Goddard, qui a pourtant bénéficié d'une très bonne critique presse en général et le public a plutôt bien suivi ce film. Honnêtement, quelques bonnes idées pour La cabane dans les bois, une oeuvre qui n'arrête pas de renvoyer au cinéma d'horreur d'antan, aux grands d'autrefois, qui démystifie, mais au final, c'est un film qui ne propose pas vraiment de frissons, ni d'humour.

Le début laisse supposer un film d'horreur comme on en a vu des centaines. Des jeunes adolescents, une virée loin de tout et une cabane isolée dans les bois. Que de clichés donc. Pourtant, et c'est évidemment sur ce point que l'oeuvre est la plus intéressante, tout va être déconstruit au fur et à mesure. La jeune fille vierge nous renvoie à du Wes Craven et Scream, mais on a les autres personnages clichés: l'étudiant, le sportif, la pute ou encore l'idiot de service. Un par un vont évidemment mourir dans cette oeuvre, ce n'est pas un secret, on le comprend d'emblée.

Là où le film ajoute une pointe de suspense, c'est évidemment ce qu'il y a derrière cette cabane et les deux employés qui semblent diriger les cinq personnages comme des marionnettes, les envoyer vers une mort certaine. Même s'ils leur laissent le choix, c'est uniquement sur la façon dont ils vont mourir. Pourquoi font-ils cela? C'est là toute la question qui demeure durant le film, jusqu'au final.

C'est une fin plutôt inattendue qui nous est servie, assez mystique et dont le tout ne fait qu'appuyer la distanciation constante du film sur l'horreur. Le problème réside dans ce fait d'ailleurs. A force de prendre du recul, de déconstruire tout ce qui a été fait, cette oeuvre n'est ni pas un film d'horreur, ni une comédie. Honnêtement, jamais ressenti le moindre frisson et peut-être souri l'une ou l'autre fois. C'est assez maigre.

Reste évidemment toutes ces bonnes idées et un casting assez correct. On notera l'agréable apparition, bien que trop courte, de Sigourney Weaver. Pas vraiment mauvais, ni bon, La cabane dans les bois est une oeuvre aux bonnes idées, tentant de renouveler le genre, mais échouant quelque peu dans son entreprise.