Screw the looking glass
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Orson Welles manie les faux-semblants et malmène son spectateur avec cette intrigue où tout n’est que manipulation : l’approche initiale, les rapports entre les êtres, les (in)fidélités. Welles y campe un marin beau gosse et faussement détaché, pas forcément très malin, qui se laisse piéger dans un jeu à triple entente.
Les personnages sont plutôt bien construits et assez complexes, entre le riche fortuné excentrique mais chétif, le marin bourlingueur qui traine ses traumatismes de guerre, la femme fatale au passé chinois mystérieux, l’associé imbuvable…
La Dame de Shanghai évolue cependant selon une narration très lente, qui finit par lasser son spectateur, malgré un final plus intéressant. Cité par tous, la séquence des miroirs est magnifique, novatrice pour l’époque et sublimé par le noir et blanc. Elle sublime la révélation finale de ce jeu de dupes, et accentue la tragédie malsaine qui se joue.
Créée
le 20 nov. 2018
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