Screw the looking glass
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Quatrième film d’Orson Welles, La Dame de Shanghai fut d’abord assez décrié avant de devenir un classique du film noir américain. Tourné en 1947, tient-il encore la route aujourd’hui ?
La Dame de Shanghai est un film clairement représentatif de ce qu’on appelle le style-over-substance. Orson Welles s’y amuse à la manière d’un Alfred Hitchcock avec les cadres, la manière de mettre en scène son script aussi alambiqué qu’il puisse l’être, avec multiples retournements de situations parfois très peu logiques et une fin qui devait être originale à l’époque mais qui est monnaie courante aujourd’hui (si l’on enlève son décor, incroyable que ce soit pour l’époque ou pour aujourd’hui). Il montre donc toute sa maîtrise dans la réalisation d’une scène musclée ou d’une grosse tension dramatique, tout en dirigeant très bien ses acteurs : Everett Sloane, Rita Hayworth, Gus Schilling et Glenn Anders sont excellents, tout aussi outranciers que passionnants, dans des rôles pourtant travaillés des milliers de fois dans le cinéma de cette époque. Lui-même force un accent irlandais complètement moisi mais joue si bien qu’on l’oublie très vite.
Avec son final inoubliable et son rythme plutôt bien tenu, on oublierait presque que les Chinois de La Dame de Shanghai parlent Japonais. Il en reste que le quatrième film d’Orson Welles est un bien bon film.
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