La Famille Bélier par Lucas Perrier
De retour après son précédent film, à savoir L'Homme Qui Voulait Vivre Sa Vie, et son sketch tourné pour Les Infidèles, Éric Lartigau nous présente une famille peu ordinaire puisque les trois quart des membres de cette famille sont sourds et donc quasiment muets. Seule Paula, 16 ans, a échappée de cette hérédité et c'est donc elle qui s'occupe des relations et des ventes pour la ferme de ses parents. Sauf que cette Paula se voit dotée d'une voix en or ce qui paraît bien paradoxal dans une famille de sourds et se retrouve donc tiraillée entre l'amour qu'elle porte à ses parents, ne voulant pas les laisser tomber étant le seul porte parole de la famille, et sa future belle et longue carrière qui s'offre à elle à Paris, dont son professeur de chant l'encourage vivement à partir là-bas. Alors vous vous en doutez sûrement, le réalisateur n'hésite pas à tartiner son film de clichés et de bons sentiments qui font le bonheur du grand public. Pourtant, il existe une certaine alchimie dans le film qui fait que l'ensemble fonctionne notamment grâce à des seconds rôles réussis avec en tête un François Damiens tout en finesse et un Éric Elmosnino pas trop mal dans son registre. On regrettera juste que Karin Viard abuse un peu trop de la gestuelle la rendant moins crédible que son comparse. À noter aussi la révélation du film, Louane Emera, bien qu'étant à ses débuts, transcende par ses interprétations musicales (normal me direz-vous), et on retiendra aussi l'excellente performante des acteurs de la famille ayant réussi à apprendre la langue des signes. Éric Lartigau de contente alors de rester dans le classique dans La Famille Bélier à cause d'une intrigue qui ne vole pas bien haut (petit jeu de mots) mais qui émeut tout de même grâce à un final en beauté. Sûrement le film populaire français de cette fin d'année.
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