La femme à la fenêtre : Anna Fox est une psychologue pour enfant. Souffrant d'agoraphobie, elle passe ses journée aux fenêtre de son immense appartement à observer ses voisin-es. Un jour, elle est témoin d'un meurtre. Mais son nouveau traitement médical peut également provoquer des hallucinations, et personne ne semble croire à son histoire.
Vu les conditions dans lesquels le film a été réalisé, c'est pratiquement miraculeux de le voir enfin. Mais il n'en reste pas moins des cicatrices bien visible, et le film est du coup hyper fragile.
Déjà, on a la chance d'avoir une superbe photo et une réalisation inventive, avec des placements de caméra audacieux qui donnent la mesure de l'immense appart-immeuble dans lequel pratiquement tout se déroule. La musique est également bien réussie.
Mais c'est à peu près tout. Le casting se limite pratiquement exclusivement à Amy Adams. Les autres apparaissent très peu, mais le marketing pourra inscrire des noms sur l'affiche : Gary Oldman, Julianne Moore, Anthony Mackie passent en coup de vent. Après tout, ce n'est pas forcément un problème.
LE problème vient du scénario. On sent très bien que le truc est casse-gueule parce qu'il ne tient pas sur grand chose, et le "twist" final tombe comme un cheveu sur la soupe et est peu crédible. La scène de dénouement et de confrontation est sympa mais on la voit venir de loin.
Un film bricolé qui tient avec deux bouts de ficelles et un peu de scotch, et qui n'a pas la saveur d'un Paranoïak ni d'un Copycat, dont il est pourtant très inspiré (et de Fenêtre sur cour, évidemment, mais je ne l'ai pas encore vu).