Au-delà du simple film de science-fiction, en 1977, Star Wars a révolutionné ce genre. Dix ans plus tôt sortait 2001, l'Odyssée de l'espace de Kubrick nettement plus intello. Star Wars n'a rien de métaphysique encore que certains le comparent à une tragédie grecque. Fi donc ! On peut sans doute y trouver des références ici où là mais je doute que ce fut l'ambition de George Lucas. Lui, ce qu'il voulait, c'était avant tout de proposer un pur divertissement. Un western spatial fortement inspiré par les comics qu'il lisait quand il était adolescent comme le sera quelques années plus tard Indiana Jones.
Alors attention, divertissement ne veut pas dire simplisme même si finalement il ne s'agit que d'une lutte entre le bien et le mal. Reste qu'avec Star Wars, Lucas a su créer une mythologie extrêmement complexe comparable à celle de Dune ou du Seigneur des Anneaux et qui a une telle profondeur et a entraîné un tel impact chez le spectateur que tout le monde aujourd'hui connaît Star Wars et a grandi avec à moins d'être hermétique au cinéma. Sans compter les films que Lucas n'a cessés de modifier au fil du temps, il y a la deuxième trilogie sortie au début des années 2000, les jeux vidéos, les jeux de société, les dessins-animés, les innombrables sorties DVD, Blu-ray, etc, etc.
Alors pour ce premier épisode, bien que chronologiquement ce soit le quatre, il y a ce rythme effréné, ces péripéties incroyables qui rappellent le western, le film de guerre. Ces effets spéciaux, ces bruitages aussi forcément désuets aujourd’hui. Et ces personnages haut en couleurs. Luke Skywalker, simple ouvrier agricole, rêvant de devenir pilote, et qui se retrouve à devoir sauver la princesse Leia, Han Solo, le contrebandier (Harrison Ford dont le sourire goguenard et l'humour pince-sans-rire font penser à ceux d'Indiana Jones), Obi-Wan Kenobi, dernier chevalier Jedi et mentor de Dark Vador avant sa trahison et enfin Dark Vador maintes fois parodié mais classé troisième plus grand méchant de l'histoire du cinéma US par l'American Film Institute.
Le triomphe de ce film permettra à George Lucas de bâtir un véritable empire englobant même une société d'effets spéciaux (ILM) et de développement de jeux vidéos (LucasArts). Plus qu'un nouvel espoir, Star Wars : Episode IV est le commencement d'une saga de science-fiction culte de chez culte, dont même la culture populaire s'est emparée. Passée dans le giron de Disney, elle devrait donner lieu à d'autres films sous la houlette de J.J Abrams qui avait déjà brillamment ressuscité la franchise Star Trek. Sans être un fan absolu (un "Trekkie" si je voulais parler de Star Trek mais j'ignore le terme pour Star Wars) j'ai quand même hâte de voir ça.