Jusqu'ici tout va "presque" bien !

Film ultra attendu à l'epoque je crois meme qu'il avait fait l'ouverture de Cannes (sous reserve), film donc , surcritiqué car il faut bien l'avouer "la Haine" est une oeuvre majeure des années 90.

Je me souviens ce mercredi de printemps, le jour de sa sortie il y avait "une queue de ouf !" comme dirait les protagonistes du film . Les gens débâtaient déjà du film en attendant de le voir, jusqu'au moment ou le film commence et là un silence quasi religieux s'installa pour laisser place aux images du générique mis en musique de manière si évidente par la chanson 'Burnin' and lootin'" du désormais légendaire Bob Marley...
Et déjà dès cette introduction on pressent ce que va être cette oeuvre: un film culte, une référence en matière de film traitant la jeunesse des "banlieues".
Tourné en noir et blanc, enchaînant les scènes qui exposent les problématiques récurentes de ces cités (racisme,clivage générationnel,tensions post adolescentes...). Tout y est abordé de manière assez crue mais pas toujours réaliste... et c'est la qu'apparaissent, a posteriori, les défauts du film.

"La Haine" est un fourbis ou l'auteur (M.Kassovitz pour ceux qui sortiraient d'un bunker) a trop voulu insérer de références, clins d'oeil qui se transforment assez vite en clichés plus ou moins politiquement correctes. On sent l'hommage que ce Bobo a voulu rendre a ses potes des quartiers et ça manque donc souvent de recul même si, il faut l admettre, c'était nouveau à l'époque de montrer cela dans un long métrage.

Coté réalisation par contre rien à dire c'est du grand art. Plans novateurs, montage énergique, on sent presque trop la présence de Kassovitz derrière la camera.
Quant au jeu d acteur, alors là on trouve de tout : un Cassel époustouflant (ou too much selon les goûts) mais le reste de la bande n'est pas trop crédible surtout celui qui joue le rôle du boxeur black , alors là c'est un peu bisounours à Cailleraland!

La foule était bruyante en entrant dans la salle, au moment de sortir le silence résonnait telle une chape de plomb venant de s'abattre sur un public venu pourtant faire les beaux et s'encanailler au cinéma...
trelo
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 9 juin 2011

Critique lue 395 fois

1 j'aime

trelo

Écrit par

Critique lue 395 fois

1

D'autres avis sur La Haine

La Haine
Sergent_Pepper
7

Chute des classes

Evénement de l’année 1995, La Haine a tout d’un film contextuel qu’il est assez curieux de revoir, ce que proposent les salles à l’occasion de sa restauration 4K. Parce que la situation n’a pas...

le 26 juin 2023

85 j'aime

9

La Haine
moumoute
2

J'ai préféré veuves en chaleur.

J'ai essayé de regarder La Haine quand j'avais 16 ans, et à cette époque tout le monde se servait sur la mule et mettait une semaine pour arriver à voir quoi que ce soit. Bien évidemment un petit...

le 1 mai 2012

54 j'aime

17

La Haine
Zogarok
3

Les "bons" ploucs de banlieue

En 1995, Mathieu Kassovitz a ving-six ans, non pas seize. C'est pourtant à ce moment qu'il réalise La Haine. Il y montre la vie des banlieues, par le prisme de trois amis (un juif, un noir, un...

le 13 nov. 2013

49 j'aime

20

Du même critique

Eternal Sunshine of the Spotless Mind
trelo
9

film surprenant

Avec un scenario plutot original,une direction d acteur exemplaire (qui se rappel du Jim Carrey comique a la fin du film?),une mise en scene fraiche et remplie de sentiments nostalgiques: ESSM s...

le 1 oct. 2010

1 j'aime

1