Si vous souhaitez lire une critique objective et argumentée sur Lalaland, je vous conseille de passer votre chemin, puisque non seulement il va être extrêmement difficile pour moi de trouver le moindre défaut à ce film, mais en plus, c’est l’un des meilleurs films de tous les temps (Vous voyez ? Mon instinct prend immédiatement le dessus sur ma raison lorsque j’essaye d’être un minimum pertinent concernant ce film)
Je déteste les comédies musicales. La fâcheuse tendance qu’elles ont à lancer une musique au beau milieu d’une scène cruciale pour le scénario, cassant ainsi complètement le rythme du film, musique qui dans la plupart des cas, n’est pas très agréable à écouter d’ailleurs.
Avant même que je le vois, Lalaland partait donc d’ores et déjà perdant dans mon esprit, cela dit, un ami a tout de même réussi tant bien que mal à me convaincre (sous la menace) de l’accompagner, et ma curiosité a prit le dessus. Nous nous sommes donc rendu dans le cinéma le plus proche, et je n’avais pas encore conscience de ce qui m’attendait, que je m’apprêtais à voir l’un des plus grands films des dix dernières années.
Aller, rentrons plus en détail ! Tout d’abord, comme je l’ai dit précédemment, il est très rare que des chansons de comédies musicales me plaisent, et c’est un véritable calvaire de devoir attendre trois ou quatre minutes qu’elles prennent fin pour enfin avancer dans l’histoire. Mais avec Lalaland, ça n’a pas été le cas ! Pas parce que l’histoire n’est pas passionnante, bien au contraire, mais parce qu’absolument toutes les musiques et chansons (oui, toutes) que l’on entend durant ce film sont magistrales ! Croyez-moi, vous écouterez très probablement la BO en boucle après avoir vu Lalaland. De plus, les musiques chantées ne gênent en aucun cas le rythme du film et s’intègrent à la perfection au scénario, si bien que la transition entre narration et chansons s’effectue de manière naturelle et passe presque inaperçue.
Et surtout, elles ne sont pas trop nombreuses ! Le film nous raconte une histoire à la manière de n’importe quel autre film, sans se sentir obligé de pousser la chansonnette toutes les trente secondes.
La partie musicale est donc une réussite totale pour ce Lalaland ! Mais le scénario enrobé là dedans est t’il à la hauteur du glaçage ? Bien évidemment !
Alors bien-sur, le scénario est loin de bouleverser les codes cinématographiques du genre. Damien Chazelle nous livre avant tout un hommage aux plus grandes comédies musicales d’antan, il est donc logique que l’histoire s’en inspire fortement. Cela dit, si ce scénario fonctionne si bien malgré son manque d’originalité, c’est principalement grâce à un rythme extrêmement bien soutenu, des dialogues croustillants, et surtout, une multitude de détails pouvant paraître anodins, mais qui peuvent en révéler beaucoup si l’on prend la peine d’y réfléchir, comme par exemple la couleur des vêtements des personnages, en adéquation avec leurs humeurs.
Et bien-sur, je suis dans l’obligation de parler de cette fameuse fin, pas d’inquiétude, je vais essayer tant bien que mal d’en divulguer le moins possible.
Cette fin ne plaira pas à tout le monde, elle ne vous prend pas par la main, elle ne vous donne pas ce que vous pensez vouloir, mais cette fin et la fin la plus extraordinaire que j’ai vu depuis très longtemps. D’une part puisque encore une fois, ce n’est pas une fin grand public, mais surtout, rien n’est noir ni blanc, nous sommes ici dans le gris total, ce qui est tout d’abord la preuve d’une audace incroyable de la part du réalisateur, et qui est pour moi la marque de très grandes œuvres.
Je pourrais donc continuer les éloges encore longtemps, mais le moyen le plus efficace pour vous prouver toute la splendeur de ce film est encore de vous laisser le juger par vous-même ! Alors je vais m’arrêter là. Oui, Lalaland est une œuvre magistrale qui ne laisse pas indifférent, croyez moi, ne passez pas à coté !