C’est Téhéran donc des bagnoles, des taxis, de la poussière et des gens qui crient. Ça ressemble aux années 70 mais avec internet. La bas le trafic de drogue est puni pareil, du shit ou du crack le tarif c’est la peine de mort. Et la prison pour les enfants. On suit 3 flics, tous barbus ( mais l’un d’eux ressemble à Alban Ivanov), la scène d’ouverture c’est une course poursuite entre un des flics et un vendeur de drogue, scène nerveuse avec une fin qui laisse complètement interdit, ça donne le ton du film. Les flics cherchent à coincer le gros baron de la drogue, à priori il aurait un labo à Téhéran où il fabrique de la drogue, ils font une descente dans un bidonville ça ressemble comme deux gouttes d’eau à Stalingrad le soir, là encore une scène super. Ils vont chez un vendeur de drogue, un pauvre mec, perquisition chez lui on trouve que tchi heureusement le Rintintin Iranien est appelé et il trouve un truc, ( encore une scène super) du coup le nom du baron de la drogue est donné, il faut le trouver, le vendeur dit que le chef va se tirer au Japon ( en perse on dit « Japon » comme en français d’ailleurs) vite les flics vont à l’aéroport et y trouvent des mules, excellente idée du chef des camés il a choisi de faire transporter sa drogue par 4 mecs, 3 font 350 kilos ( sans rire : on peut pas voir au rayon X s’ils ont de la came dans le bidon) dans le plus mince on retrouve la drogue. Le baron il vit dans une super baraque les flics arrivent et ils le trouvent dans son jaccuzi en train de boire mon whisky de pétasse : du Monkey shoulder. Il est arrêté, en taule il va chialer comme une chochotte pour revoir sa zoulette #ouinouin.
J’ai adoré. C’est un TGV ce film il ne s’arrête pas, tout le long il est nerveux, puissant, même lorsque le baron est en taule ça continue, ce n’est ni un hommage aux flics iraniens ni au trafiquant de drogue. Derrière ce film on voit d’abord la misère, puis les inégalités sociales enfin la dureté de ce pays un gosse de 12 ans va en taule ( le petit gamin est super impressionnant, sa voix, son jeu d’acteur, sa tête il m’a super ému) lé ils ont pris de vrais iraniens de la rue, c’est pas Pio Marmai et Vincent Lindon avec du cambouis sur la gueule, des vrais gens et c’est pour ça que c’est bien et qu’on est dedans et qu’on n’en sort pas.
A la fin un accusé est condamné à mort, il voit sa famille une derniere fois, scène hyper forte. Sa famille vient, pleure et lui il demande à son petit neveu de lui montrer comment il fait la roue, le poirier, derrière sa mère pleure et lui dit qu’elle voudrait mourir à sa place, lui n’a d’yeux que pour son petit neveu qui s’exécute en souriant. La nuit c’est la mise à mort, l’état qui tue c’est le pire des crimes, la préparation de la condamnation avec les flics qui vérifient que les trappes s’ouvrent bien pour les pendaisons, les condamnés arrivent il y a ceux qui pleurent, ceux qui se pissent dessus. Les mollah sont là, les flics aussi, le juge qui ressemble à Philippe Séguin idem, les gardiens et 10 mecs sont tués par la justice. Fin du film moi je pleurais et le mec à côté de moi aussi, la conclusion de cette semaine c’est que j’ai plus chialé pour ces criminels que pour les darons japonais qui ont adopté un gosse, il faut que ce film fasse plus d’entrées que titane s’il vous plaît !!