Sympathique ce western. Ça fait penser à du Peckinpah !
En effet, par la violence mais aussi pour cette thématique du monde changeant pendant que deux reliques du passé règlent leurs comptes à l'ancienne. Le scénario est bien ficelé, les personnages plutôt bien nourris et bien exploités. On ne s'ennuie pas, ça c'est sûr, et plus on avance dans l'intrigue, plus l'auteur trouve de belles idées. Le duel final est d'une sauvagerie assez impressionnante. En fait, ce qui surprend, c'est le radicalisme des auteurs : c'est couillu de présenter des choses aussi sordides sans même chercher à en tirer un pathos facile.
La mise en scène fonctionne bien aussi et rappelle également le style Peckinpah : le sang gicle bien et les ralentis sont de mises pour quelques petits passages. L'Ouest tel qu'il est montré ici n'a rien de glorieux, non, c'est juste de la sauvagerie à l'état pur. Les acteurs sont impeccables. Heston fait marrer au début à faire son show, mais petit à petit le personnage prend le pas sur l'acteur, ce qui est tout à son honneur. Et puis c'est bon aussi de voir un western bien américain ; j'aime bien les spaghettis, mais je préfère l'aspect plus brut des américains de cette époque là. Les décors ne sont pas non plus ce qu'il y a de plus valorisé comme ça pouvait l'être lorsque Ford régnait en maître sur le western. Le découpage est efficace, les plans suffisamment bien composés pour plaire.
Bref, "The last hard men" est un western très sympa.