Si Stéphane Plaza parvient à vendre la maison du diable, je suis près à m'émasculer avec le bords d'
Je m'attendais à un film d'épouvante à l'ancienne avec des grincements de portes, des gargouilles en contre-plongée et une blondasse qui crie en mettant les deux mains sur ses joues. Et j'ai vu bien plus que ça.
Dans "La maison du diable" Robert Wise est maître dans l'art de filmer ce qui est invisible. Vous ne verrez strictement rien d'effrayant dans ce film. Pas de monstres, pas de fantômes, pas de clown et encore moins d'enfants japonais aux cheveux gras. Juste une présence. Uniquement suggéré grâce à des sons, à des éléments de décors mais aussi grâce à la mise en scène, curieusement moderne. C'est là tout l’intérêt de ce film. En multipliant les grands angles, les cadrages biscornues, les mouvements brusques de camera, Robert Wise parvient à instaurer un suspens et une tension palpable tout le long du film. Seul le noir et blanc nous rappelle que l'on est face à un film qui a déjà 50 ans.