"La Maison du Docteur Edwardes" est certainement l'un des films d'Alfred Hitchcock qui m'avait le plus impressionné‚ étant enfant !! Vu avec plus d'expérience quant à l’œuvre du "maître du suspense", il s'agit ici de l'une des incursions "quasi-habituelles" de Hitchcock dans le territoire de la psychanalyse...
(Paradoxe : la névrose n'est pas ici l'apanage de la Blonde glaciale, mais du médecin !)
mais également l'un des films les plus faibles du début de sa "période classique". Relativement risible aujourd'hui dans sa célébration optimiste des bienfaits de la psychanalyse,
(je pense à la guérison "instantanée" de notre psychopathe de héros, parfaitement incarné d'ailleurs par un Gregory Peck délicieusement décalé),
"la Maison du Docteur Edwardes" souffre de la mollesse engourdissante de son intrigue - assez prévisible au demeurant -, que le Maître n'arrive pas pour une fois à animer avec sa mise en scène. Pourtant, ce film assez daté regorge de jolies trouvailles : le rêve imaginé par Dali, par exemple, aussi kitsch qu'il puisse paraître, reste un vrai moment de créativité au cinéma ! Et de toute façon, qui se plaindrait vraiment de contempler la sublime Ingrid Bergman pendant une heure et demi ? [Critique écrite en 2006]