Il y a certains films pour lesquels on aurait même pas besoin de voir le nom du réalisateur pour le deviner. C'est exactement le cas ici avec cette « Mauvaise éducation » portant à chaque plan la patte du grand Almodovar : couleurs splendides, intrigue captivante et foisonnante, personnages troubles et fragiles, dialogues brillants : tout est réuni pour nous offrir un nouveau spectacle flamboyant, passionné et passionnant, et ce qui plus est sur un sujet on ne peut plus casse-gueule. Qu'il est agréable en tout cas de voir qu'il est encore possible aujourd'hui de signer de telles merveilles d'intelligence et de sensibilité : bref, en un mot, Pedro : merci.