la Tombe de l'Empereur Dragon et les Yetis
Je n'ai jamais réussi à regarder les premiers volets de cette saga, donc je ne saurais comparer cet opus aux précédents. Rétrospectivement, j'aurais du me dire qu'il était bien aventureux de regarder un film alors qu'on n'avait jamais trouvé les prédécesseurs suffisamment bons pour s'y intéresser. Mais que voulez-vous, j'ai passé des vacances en Chine, j'ai vu l'Armée de Terre Cuite, le personnage de Qin Shi Huang Di est un personnage fascinant, il fallait que je vois ce film.
Non. En fait, non, ll ne fallait pas, mais c'est trop tard.
Avoir visiter vraiment le site de Xi'an est déjà rédhibitoire ; voir le désert autour du tombeau, ça m'a fait exactement la même chose que si les tombeaux de la Vallée des Rois (égyptienne) était dans une forêt verdoyante. C'est pas grave, mais ça ne me met pas dans les meilleures conditions pour apprécier le film.
Le deuxième point noir, un gros celui-ci, c'est le passage d'un groupe d'archéologues dans un club de Shanghai. ça ne vous rappelle rien ? Oh, la scène est tellement différente qu'on ne peut y voir la moindre source d'inspiration, mais disons que me rappeler un autre film du même genre, un chef d’œuvre celui-là, n'était pas non plus pour m'aider à voir ce film sous les meilleurs auspices.
Des acteurs alternant entre le tout juste passable et le franchement mauvais, des punchlines qui m'ont parfois fait sourire, et souvent navré, un enchaînement de situations rocambolesques et absurdes, rien n'est épargné au spectateur.
Pourtant, on y croit ! Pendant la première heure, en dehors d'acteurs absolument pas convaincants, on suit les péripéties du petit groupe, les relations amoureuses sont navrantes mais logiques. La scène de poursuite du carrosse impérial en plein Shanghai est complètement absurde et bourré de bonne idée (mal exécuté, certes), utiliser le mythe de Shangri-La n'était pas une mauvaise idée du tout.
On se retrouve donc dans l'Himalaya, un pont, des soldats, des armes, un début assez sympa pour une scène d'anthologie ? Ah non. Il fallait des yetis.
Je me sens obligé d'interrompre ma critique sur ces mots "Il fallait des yetis."