Halloween. Série de films cultissime à laquelle je ne m'étais pas encore frottée. Il était grand temps. D'autant que le DVD -retrouvé par hasard après des fouilles semi archéologiques - prenait la poussière sur une étagère...
Armée de mon paquet de miel pops (faute de pop corn, on fait avec les moyens du bord) et de ma cigarette électronique, j'étais donc parée pour combler cette lacune cinématographique.
Je dois dire que je ne m'attendais pas à grand chose. Peut être un bain de sang glauque mais pas franchement effrayant. Un genre de Freddy croisé avec un scream pour donner un rejeton moyen mais regardable. (Oui, je sais, chronologiquement, c'est impossible !)
De fait, c'est un peu le cas. Le film met du temps à démarrer, le méchant a une force herculéenne et personne ne veut croire les gentils, pensant qu'ils débloquent (ironie du sort, même les gentils ne se croient pas entre eux...).
Pour les décors, les costumes et l'ambiance, on est bien dans les eighties et la musique est là pour le souligner.
Alors quoi. Qu'y a-t-il de si génial ?
Et bien il faut admettre que la mise en scène est aux petits oignons et ce dès le début. On alterne entre les plans fixes subjectifs du tueur guettant sa proie presque plus angoissants -surtout dans leur durée- et les travelling permettant de suivre notre vilain garçon dans sa quête sanguinaire.
Son silence, sa discrétion, sa mobilité et la manière dont elles sont filmées font clairement monter la pression. La lenteur du film au départ nous prépare à être bien servit et la nuit tombée, le repas est servit à des yeux qui ont la dalle.
Et c'est selon moi ce qui fait la réussite du film. Ce qui fait qu'on a envie d'hurler à notre héroïne de casser cette putain de fenêtre pour s'échapper au lieu d'en rire.
Parce qu'au niveau du jeu d'acteur, mis à part Jamie Lee Curtis qui s'en sort bien, il n'y a rien de bien exceptionnel dans ce premier volet d'Halloween. Cela, on le remarque dès le début lorsque les parents du petit Michael rentrent, voient leur gamin dehors avec un couteau plein de sang et reste là sans broncher (ni même ôter les mains de leur poche !). J'avoue que ce plan en plongée m'a franchement fait douter.
De plus, l'histoire dudit Michael aurait put être davantage expliquée (cela viendra peut être ?), ou du moins sa psychologie (on a bien un psychiatre non ?). Pourquoi ce genre de proies, pourquoi différents modes opératoires, pourquoi, tout simplement ? Nous trouverons peut être les réponses plus tard, mais c'est franchement frustrant...
De fait, c'est donc l'ambiance posée par le Carpenter, sa mise en scène et sa manière de tourner qui font gagner des points au film et poussent à creuser davantage.
Un film qui ne vous fera assurément pas faire de cauchemars mais qui fait tout de même son petit effet sans effusions de sang ni effets spéciaux à gogo. Et puis après tout, c'est un film qui a donné naissance a un mythe et bien posé les bases du genre non ? Alors pas de blabla, c'est un film à voir.
P.S. Je crois que je vais reprendre mon tricot ^^
Edit: je retire partiellement ce que j'ai dis. Certes ma critique reste la même, mais pour la défense du film, Halloween, la nuit des masques, peut n'être considéré que comme une première partie. La deuxième étant complémentaire et nécessaire selon moi, est logiquement Halloween II... À voir si vous avez au moins accroché à celui ci.