"They are gonna to catch you, Barbara"
Autant le dire de suite : en 2014, lorsque vous rentrez dans une salle de cinéma pour voir "La nuit des morts-vivants" de Georges Romero, vous y allez avec un certain a priori positif à cause du quasi culte qui est autour de ce film. C'est ce qui fait que l'on est un peu déçu au début. Je ne parle pas de la qualité de l'image ou des maquillages qui font parti du charme "films anciens" mais plutôt des dialogues bas de gamme et du rythme un peu lent. Cependant, on comprend pourquoi ce film est tant apprécié dès que Barbara rentre dans une maison et qu'un afro-américain d'une trentaine d'années l'y rejoint. Finalement, vous n'aurez pas longtemps à attendre et dès ce moment, le rythme reste le même jusqu'au bout.
Et c'est plutôt une bonne chose car l'on va pouvoir bénéficier d'une certaine tension et voir sous nos yeux la mise en place des différentes étapes qui seront reprises dans tous les films de zombies après lui. On assiste à la révolution d'un genre en fin de compte.
Par ailleurs, cette révolution n'est pas désagréable à suivre, en grande partie grâce à ses acteurs, amateurs pour la plupart mais qui arrivent à nous faire ressentir une palette d'émotions (de l'agacement pour Barbara, un certain manque d'empathie pour M. Cooper, de la sympathie pour Ben ...) et qui rendent le film captivant à suivre malgré un scénario finalement assez riquiqui.
Enfin, le cynisme de Romero est assez jouissif par moment, surtout pour la scène de clôture mais je ne vous en dirais pas plus !