Au milieu de la vague de films à suspense ciblant ouvertement le public ado qui pullulent sur Netflix (l’horrible The Open House vient à l’esprit), La Part Obscure, sorti en salles outre-Manche, fait un peu figure de perle rare. Tourné entièrement en décors réels par une équipe soudée autour de son couple d’auteurs, le film d’Anthony Byrne est agréablement sophistiqué et s’autorise de multiples mouvements d’appareil, jeux sur le sound design et la profondeur de champ, ainsi que des plans-séquences acrobatiques (dont un, circulaire, dans l’espace exigu d’une camionnette), qui tirent forcément parti du handicap de Sofia. Une proie en puissance pas si aisée à duper, dont le passé et les motivations constituent la base des révélations ménagées par un script d’autant moins prévisible qu’il n’hésite pas à lancer le spectateur sur quelques fausses pistes – des flash-backs qui semblent au départ flirter avec la prescience surnaturelle, un meurtre qui n’en est peut-être pas un, ou cette clé USB servant de pur McGuffin.
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