Une perverse mélodie
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Encore un film qui traite du BDSM de façon plutôt juste, très loin des clichés vulgaires, qui se concentre plus sur la psychologie de l’acte.
Erika, prof de piano vieille fille qui vit chez sa mère et dort dans le même lit, à la réputation d’être une femme dominatrice glaciale au niveau des relations sociales, rencontre Walter, un jeune talent qui tombe éperdument amoureux d’elle.
Le début laisse penser que Érika, jouée par Isabelle Huppert, dominera le jeune Walter... mais il s’avèrera qu’elle finira par s’ouvrir à ses fantasmes de soumise. On a là un très bel exemple de ce qu’est la souminatrice, à savoir la soumise qui impose à son « maître » ses envies. C’est une relation extrêmement forte, voire même trop complexe pour le commun des mortels, car il y a des codes. Codes que Walter ne respecte en aucun cas, il y va au Buldozer jusqu’à réaliser l’impardonnable.
Mais Érika semble aussi souffrir de pathologie graves, comme le besoin de faire le mal physiquement ou psychologiquement aux autres pour jouir.
C’est ainsi un jeu incessant de relations toxiques : entre la fille qui bat sa mère, qui impose ses croyances sur le sexe à ses rencontres, qui ne prend pas le temps de l’accompagner et encore moins de communiquer. Bref une démonstration de la complexité des fantasmes et de l’être humain.
C’est très noir, très glauque, et en même temps tellement magnifique. C’est du Haneke.
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Créée
le 26 déc. 2020
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