Boire la tasse

Et ben c'est pas la folie ce film. J'aime encore mieux la version de Ozon mais surtout je préfère la version avec ce bon vieux Burt Lancaster.

L'intrigue démarre d'une bonne idée mais le développement est assez pauvre. Si le scénario n'était pas autant attaché à une structure narrative classique, le côté contemplatif pourrait prendre le dessus ; dommage, donc, de partir dans quelque chose d'aussi convenu, d'aussi pauvre : ça manque de conflits, ça manque de situations, ça manque de confrontation, ça manque d'un développement philosophique, ça manque d'un approfondissement des personnages. Passé les 20 premières minutes intrigantes, il faudra attendre 'l'accident' (je le nomme ainsi pour ne pas trop dévoiler des éléments de l'intrigue) qui arrive en fin de film pour que le récit redevienne intéressant.

La mise en scène est soignée est plaisante, elle sauve un peu le film. L'aspect contemplatif n'est pas réussi car les plans ne sont pas si soignés que ça, mais il y a un rythme, il y a des compositions intéressantes et des acteurs motivés (on se demande bien pourquoi). Et puis il y a Romy : s'il y a bien une femme mince dont j'apprécie la beauté, c'est elle, comme quoi je place la barre haute pour ce type de gabarit (bon, j'avoue, il n'y a pas qu'elle que j'apprécie dans la catégorie maigrichonne, je vous rassure, mais faut avouer qu'elle est vraiment belle et bien faite) ; quant à Alain, il est toujours aussi beau gosse. On n'y croit pas trop au fait qu'il joue un personnage pas toujours sûr de son charme mais après tout pourquoi, ça colle bien avec ce personnage égoïste.

Bref, c'est pas la mer à boire mais c'est pas non plus l'hôtel all-in.