De Charlton ou d'Arnie, qui singe qui ? (Critique en service commandé pour Hunky-Dory #05)

Je dois avouer que je n'ai trop rien de neuf à écrire sur la Planète des singe, tout ou presque ayant déjà été noté dans d'autres critiques.
Du coup plutôt que de relever comme Flagadoss toutes les facilités scénaristiques (et notamment le fait que les singes parlent toujours anglais même après tant de siècles, facilité pourtant évitée par le roman) ou au contraire de noter le travail de réécriture à la manière de zombiraptor, plutôt que de louer le travail de John Chambers pour ses maquillages novateurs et selon moi toujours aussi efficaces (les types des Oscars s'en étant déjà chargé pour moi) ou encore de crier au génie devant cette fable d'anticipation toujours d'actualité (d'autant qu'il serait un peu injuste d'attribuer tout le mérite de ladite fable à Schaffner qui n'a finalement fait " que " porter en image le roman de notre Pierre Boule national), je vais vous parler de ce qui m'a vraiment frappé en regardant ce (grand) film de science fiction.

Autant vous le dire tout de suite je n'ai pas vraiment été frappé par l'histoire (j'avais déjà lu le livre il y a des années et en grand amateur de maquillages et d'effets spéciaux physiques j'avais déjà pu m’enthousiasmer pour le magnifique travail de Chambers, tandis que la fin elle même du film bien qu'un peu différente de l'originale m’était déjà elle aussi connue, la magie du Net aidant) et ce ne sont pas non plus les paysages pourtant ô combien magnifiques et cinégéniques de la Zone interdite qui m'ont causé le plus d'émoi.
Non à la vérité le détail qui m'a le plus frappé à la vision de cette Planète des singes c'est la fascinante ressemblance entre Charlton Heston et Arnold Schwarzenegger.

J'avais déjà noté des similitudes (notamment des mimiques) avec notre Autrichien préféré dans Sous le plus grand chapiteau du monde mais son rôle un poil plus physique dans le film de Schaffner force encore le trait et compense les premières attaques de l'âge.
Comment ne pas penser à Arnie face à Charlton de profil, la babine retroussée sur un barreau de chaise ou souriant de toutes ses dents dans un rictus maladroit mais communicatif ?
On retrouve la même mâchoire, le même espace minime entre les dents de devants, le même nez aquilin, la même façon aussi d'esquisser un sourire en abaissant la commissure des lèvres, les mêmes sourcils blonds et broussailleux surplombant les mêmes yeux bleus perçants...
Alors bon OK, c'est souvent fugace, n'allez pas me faire dire ce que je n'ai pas dit : Charlton n'est pas un clone d'Arnie (et inversement) mais de temps en temps, brièvement, la ressemblance est tout de même frappante et je vous met désormais au défi de regarder la Planète des singes ou Sous le plus grand chapiteau du monde sans penser une seconde à l'Autrichien.

N'essayez pas, c'est peine perdue.

Créée

le 9 mai 2013

Modifiée

le 9 mai 2013

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Thieuthefirst

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