La boucle est bouclée.

Max Ophuls adapte la pièce éponyme d'Arthur Schnitzler, où, sur la base de 10 histoires, qui sont toutes liées par un personnage, du sketch précédent, formant ainsi une ronde, où la prostituée du début, jouée par Simone Signoret, conclut ainsi le film. Et chacune de ces itérations est introduite par Anton Walbrook, le meneur de jeu.

Je ne reviendrais pas sur les qualités formelles du film, qui sont proprement hallucinantes, malgré les décors en carton-pâte, mais Ophuls a adapté sa mise en scène à l'histoire elle-même, la ronde, avec de sublimes travellings à 360° qui donnent encore le tournis, des décennies plus tard.
On notera aussi le nombre impressionnant de comédiens, avec Gérard Philippe, Danielle Darrieux, Serge Reggiani, Simone Simon, Odette Joyeux et tant d'autres, qui sont tous excellents, et qui représentent à leur façon différentes manières d'aimer, que ce soit de manière immorale ou non.

Cependant, malgré cela, je me suis un peu ennuyé, car au fond, une fois qu'on a compris le concept de ronde, ce ne sont que des petits sketchs, souvent courts, qui au fond parlent toujours de l'amour.
Je précise néanmoins que c'est un très bon film, admirablement réalisé, mais si on me parle d'un grand film d'Ophuls, j'en resterais à Lettre d'une inconnue.