Ayant vu le film original de Renoir, j'ai peu été transporté par le suspense du film et me suis plus posément laissé porter par le jeu d'Edward G. Robinson, tout en subtilité, économie de geste et airs ahuris. Sa métamorphose d'être servile et doux en cloche dépressive est une belle démonstration de talent. La prestation du Duryea est également assez intéressante ; le bougre s'en tire pas mal de son rôle de crétin primaire. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de celui de Joan Bennett que j'ai trouvé d'un conventionnel qu'on oublie vite.

A part quelques plans épars (l'attaque dans la rue, les jeux d'ombres vers la fin) la réalisation de Lang est somme toute assez pépère, un brin décevante.
Alligator
6
Écrit par

Créée

le 22 févr. 2013

Critique lue 394 fois

2 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 394 fois

2

D'autres avis sur La Rue rouge

La Rue rouge
Electron
9

Scarlet street

Quelques mois après la réussite de « La femme au portrait » Fritz Lang tourne « La rue rouge » avec le même couple d’acteurs-vedettes et une histoire qui s’intéresse à nouveau à la peinture (le...

le 24 nov. 2012

25 j'aime

38

La Rue rouge
chtimixeur
7

La chienne au portrait

Petit caissier discret et sans histoires, Christopher Cross a une vie peu palpitante. Il n'a jamais eu de succès avec les filles, il n'a pas de caractère, et sa mégère de femme lui mène la vie dure...

le 21 mars 2012

13 j'aime

1

La Rue rouge
KingRabbit
4

Pourquoi les films noirs sont-ils si décevants ?

Il y a environ 4 ans, je découvrais le chef d'oeuvre "Le grand chantage" de Mckendrick, qui me réconciliait très temporairement avec le genre du film noir qui réunit en théorie tous les ingrédients...

le 24 févr. 2019

9 j'aime

7

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime