Il existe déjà de nombreux films sur le thème de la survie en pleine nature. En dehors de sa grande beauté plastique, « La tortue rouge » à de nouveau le fait que l’homme n’y est pas en conflit avec elle, il n’est pas non plus dans un rapport de domestication, mais de fusion totale. Cette fusion est symbolisée par l’union entre ce naufragée et une tortue rouge, métamorphosée en jeune femme par la magie du conte. A partir de ce point, on assiste à la naissance d’un nouvel Eden, préservé de toute corruption. Le film n’est pas pour autant naïf, la nature tout en étant belle, n’en reste pas moins dangereuse. Dépouillé de tout artifice inutile, se déroule alors le cycle de la vie, touchant dans sa simplicité retrouvée.