Ce film parle d'un homme qui se retrouve naufragé sur une île déserte.
Un clone de "Seul au monde" ? Pas du tout. Car sir la finalité du chef-d’œuvre de Zemeckis était de dénoncer notre train de vie infernal, ce film d'animation est d'abord et avant tout une ode à la nature, que ce soit dans sa beauté ou dans sa nature destructrice.
A noté que le film est une coproduction du célèbre studio Japonais Ghibli, avec Tokyo Suzuki (producteur) en tant que co-producteur et surtout le maître Isao Takahata à la production artistique.
Est-ce que ça se ressent dans le film ? Oui, mais pas directement. Car la première chose qui frappe dans ce film est le style graphique qui pourrait en dérouté certains par sa simplicité et sa sobriété très inhabituel à notre époque. On remarquera que c'est bien dans le dessin que l'on s'en la partie Belge de la co-production avec un dessin des personnages qui fait indubitablement penser à ce bon vieux Tintin.
Mais cette sobriété du graphisme amène ce qui est résolument le point fort du film : la poésie. Car plus qu'une histoire, c'est comme si le réalisateur nous contait un poème ; impression fortement renforcer par l'absence de dialogue.
Comme tout poème, le film nage un peu entre deux eaux, celle du réalisme et celle de la fantaisie. Mais au final, ce conte se laisse regarder tout seul, et la compréhension devient superflue.
Le seul bémol de ce fait est que malheureusement, je n'ai pas forcément bien compris la fin. Peut-être un peu trop lyrique pour moi, je me suis quand même laisser porter par la poésie et la beauté de ce film magnifique, impression renforcée par la superbe musique du film qui aurait malgré tout gagné à se faire moins épique à certain moments.
Au final, on sent vraiment la patte de cette co-production : le savoir faire et l'efficacité de l'animation Belge ; et la poésie et la beauté du studio Ghibli.
Cette "Tortue rouge" est vraiment un film à voir, bien qu'il ne soit pas forcément à la portée de tout le monde et que son rythme soit lent ce qui peut en rebuter certain.