Et pour ça je remercie ce film qui, une fois n'est pas coutume, commence par la fin de ce que j'ai pu en comprendre de par moi-même après ce premier visionnage du film.


Tout d'abord, avant d'écrire cette critique, j'ai commencé par lire celles de ceux qui étaient mitigés, puis de ceux qui ont adoré, enfin quelques unes qui de par leur accroche me paraissaient montrer la déception de leurs auteurs, pour un film qu'ils ont détesté, ne collant pas à leur vision de l'oeuvre.


C'est ainsi que je commence, ce film est une adaptation, et quoique très encline à simplifier les choses, elle ne bâcle pas le travail pour autant, je m'explique, du peu que j'ai pu apprendre au travers des critiques plutôt négatives du film, on reproche à ce film de ne pas raconter une histoire qui fait selon toute vraisemblance 8 tomes, je dirais soit, cependant le film prend d'emblée ce parti pris d'aller à l'essentiel, de distiller savamment certains indices sur le déroulement d'actions et d'autres introspections des trois protagonistes en présence en amont du film, du moins surtout deux d'entre eux, préférant choisir de s'attarder sur le plus jeune des trois, choix le plus adapté (au delà de la simple considération de la facilité d'usage) qui permet au spectateur de s'identifier au gamin parce qu'au même titre que lui, il ne connait pas nécessairement l'univers dont il est question.


Mais là où ce film fait fort, c'est qu'il parvient à s'affranchir de cette contrainte assez rapidement, en commençant par une brève explication sur l'esprit d'un garçon qui pourrait détruire la tour, on comprend assez vite qu'il s'agit du gamin en question, cependant (quand on ne connait pas les tenants et les aboutissants de l'oeuvre en présence avant d'entrer dans la salle obscure) le film joue avec notre imagination sur le dénouement de l'histoire tout le long durant, et c'est peut-être là qu'est la réelle prouesse du film, savoir jouer sur le fait d'être une adaptation et plutôt que se contenter de mâcher le travail, de donner envie à notre imagination de combler les zones de flou, plutôt que de nous les donner de la pire de manière et incomplète de surcroît à la manière de la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson.


Donc je dis oui à ce film, ne lui mettant que huit parce que paradoxalement en tant que fan de nombreux autres livres, j'aime quand on adapte l'intégralité de ce que l'on peut lire dans la "mesure du possible", mais quand un film comme ça annonce dès le début qu'il va aller à l'essentiel et qu'il se paie le luxe d'étaler les références, sans trop de lourdeur à tout l'univers qu'il dépeint, je n'insisterais jamais assez là-dessus je pense, ceci car les explications suffisent au film, et les références permettent de donner de la profondeur au tout sans tomber dans l'excès auquel l'industrie cinématographique nous habitue beaucoup trop ces dernières années, faisant tout pour qu'on évite de se poser les bonnes questions sur ce que l'on voit et parfois sur ce que l'on lit.


Bien entendu, il est fort probable que cette note descende à sept une fois que j'aurais lu l'oeuvre d'origine, mais il n'empêche que ce film a su trouver grâce à mes yeux de par son côté minimaliste mais maîtrisé.

Seychar
8
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le 14 août 2017

Critique lue 240 fois

Seychar

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