La Vénus à la fourrure par AntoineRA
S'inspirant intelligemment du roman de Sacher-Masoch, La Vénus À La Fourrure propose une mise en abîme théâtrale de ce récit érotique, où réalité et jeu de rôle sont par moment indiscernables à mesure que cette histoire d'amour et soumission progresse. D'une mise en scène brillante et captivante, Polanski navigue entre les deux univers et parvient à nous faire ressentir cette alchimie déroutante qui s'installe entre les deux personnages. Notons la très bonne direction d'acteur, même si dans les rôles "réels", Seigner est clairement insupportable, et les deux persos ont des comportement exagérés. C'est finalement quand ils jouent la pièce de théâtre qu'ils sont les plus magnétiques. La façon dont l'histoire se meut entre les acteurs, qui passent sans prévenir d'un rôle à l'autre est excellente. Si Desplat est inutile, on apprécie particulièrement les bruitages légers qui accompagnent les mimes.Toutefois, le long-métrage finit par sombrer dans un dernier acte des plus ubuesques qui a des airs de conclusion bâclée.