Sous la plume fantaisiste du Dr Watson, médecin de son état mais aussi chroniqueur des exploits du plus grand détective du XIXème siècle, nous allons découvrir l'intimité de Sherlock Holmes. Billy Wilder («Irma la douce») n'aura de cesse que de démystifier le personnage de Sir Arthur Conan Doyle en empruntant des chemins de travers scénaristiques pour notre plus grand plaisir. Le duo Holmes (Robert Stephen) et Watson (Colin Blakely) fonctionne à merveille comme celui composé jadis par Tony Curtis et Jack Lemmon dans «Certains l'aiment chaud» du même Billy Wilder. En prologue du film dans un Londres victorien bouillonnant, une tragédie se joue aux 221 Baker Street gardé par le cerbère Mme Hudson ; Sherlock Holmes en mal d'enquête s'ennuie à mourir ! Alors quand Holmes et Watson reçoivent une invitation très intéressée de madame Petrova, danseuse étoile russe, Watson entrevoit déjà une enquête des plus captivantes. Le backstage du ballet russe jouant «Le lac des cygnes» va prendre des allures vaudevillesques. Mais pour le cynique Sherlock, l'aventure n'est pas celle qu'il espérait. Un soir de grande lassitude, la Tamise finira par charrier comme une offrande, une jeune femme amnésique jusqu'à la porte du détective. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Et là, comme une locomotive, l'esprit de déduction d'Holmes se remettra en marche à pleine vapeur, entraînant le spectateur dans une intrigue opaque et pleine de mystères comme une nappe de brouillard au-dessus d'un Loch écossais...