Bobo-bof

"Tout le monde était réuni pour le grand jour. Les uns et les autres s'occupaient comme ils pouvaient, il faisait très beau ce jour-là malgré la saison qui ne s'y prêtait pas. Même si les opinions divergeaient parfois, si les cultures et les gouts n'étaient pas les mêmes, la seule chose qui avait de l'importance c'était la raison pour laquelle ils étaient tous là. Cet enfant, qui pour aujourd'hui, était entre la vie et la mort."

Oui, c'est lu comme ça par une voix off.

L'enfant entre la vie et la mort a une tumeur au cerveau.

Si je ne peux concevoir la douleur qu'on du ressentir les parents, je sais au moins qu'elle était forte et que je ne souhaite ce genre d'évènements à personne.
Aussi simple à dire cela fait pourtant partie de notre vie.
Et ces parents, qui sont également les deux acteurs principaux de ce film, l'ont bien compris. Ils veulent nous donner leur version.

Seulement voilà j'ai du mal à concevoir qu'on puisse déjà faire un film sur ça quand on l'a vécu. Qu'on joue les réalisateurs et les acteurs, il faut beaucoup de courage, d'humilité et de savoir-faire.
Ce que je ne peux totalement comprendre c'est pourquoi y avoir mis tant d'effets de styles, tout le temps. On a quasi droit à l'ensemble des genres cinématographiques, la scène chantée m'a fait décrocher sur tout le reste du film.
La fin où les parents et l'enfant victorieux s'en vont passant, avec un ralenti, les portes automatiques leur ouvrant les portes de la vie - ou je ne sais quelle connerie - le tout sur une musique entrainante du style Eye of the tiger de Survivor en arrière plan... Outch.

Disposant de nombreuses bonne idées et voulant même s'exprimer contre le côté too much de pitié que leur monde environnant on pu leur infliger, les Donzelli me donne l'impression d'eux-mêmes en faire nettement trop et c'est bien dommage.

PS : La BO vaut plutôt le coup...