Réinsertion par la capoeira

Ah ce Only the Strong, j'aurais mis du temps à le mater! Croisé de nombreuses fois dans les bacs à DVD de noz ou cash converters, je ne m'étais pourtant jamais laissé tenter. Ce n'est que l'annonce par "En mode VHS" (excellente chaîne Youtube) d'une vidéo a venir sur le film qui m'a motivé à le regarder.

Bon, si vous avez lu le synopsis de SC, vous avez sans doute déjà une idée du genre de film qu'on a ici. On pense forcément à The Substitute, Esprits Rebelles, Class 1984 ou encore 187 Code Meurtre. On est plongé au cœur d'un lycée ricain typique des 90s, aux prises avec la violence, la came, dans lequel un protagoniste débarque pour faire bouger les choses, bref rien de très original.

Sauf que...le protagoniste ici, c'est Marc Dacascos. Et Marc, en 1993 (2 ans avant Crying Freeman) il est au top de sa forme. C'est simple, le film repose entièrement sur lui. Évidemment par ses performances d'artiste martial, mais également grâce à son jeu d'acteur. L'ex béret vert au grand coeur qu'il incarne à l'écran est foncièrement sympathique et même parfois touchant. De retour dans son ancien lycée, il veut à tout prix aider ces gamins en perdition dans lesquels il se reconnaît.

Une autre originalité du film tient à l'art martial que Dacasc' (oui j'aime bien l'appeler Dacasc') enseigne aux gosses, la capoeira. Autant on a bouffé des dizaines de film portant sur le karaté, le kick-boxing, mais cet art martial brésilien mélangeant danse et fight n'a pas souvent à ma connaissance été mis en valeur par le 7eme art. Les séquences de baston bénéficient de très bonnes chorégraphies (la présence de Frank Dux au générique y est sans doute pour quelque-chose), de ce côté là on est servis!

Bon, il est temps de passer aux défauts du film car oui il y en a malheureusement ! Only the Strong baigne dans une ambiance proche du nanar, il faut bien le reconnaître. Méchants ultra caricaturaux, bons sentiments dégoulinants avec une BO à l'avenant, tout ça fait qu'on a du mal à regarder le film au premier degré. Ça ne m'aurait sans doute pas gêné si je l'avais vu gosse, mais mes vertes années sont belles et biens derrière moi! On se retrouve souvent à sourire devant le côté kitschouille du film.

Mais malgré tout ça, j'ai passé un bon moment devant Only the Strong. Ce n'est surement pas le film de baston ultime, mais un bon petit film de tape tout à fait sympathique qui fait le taff pour un samedi soir bières/pizzas entre potes. Si vous n'êtes pas allergiques à tous ces longs-métrages de stomb qui pullulaient dans les années 80/90, vous pouvez y aller sans problème !