"Il est gros, non ?" Face à un rat qui doit bien afficher ses 40 kg au compteur...

Ceci aurait du être une critique sur ceci : http://www.degaine.com/jaquettedvd/film/albums/LES/Les_betes_feroces_attaquent.jpg

J'explique.

En début d'après-midi, quelle ne fut pas ma joie de me voir offrir le DVD dont vous voyez la jaquette ci-dessus. Moi toute bondissante et trouvant un bol fou au fait que ce film, que je veux voir depuis X temps mais assez dur à trouver (je veux dire par là sans y laisser mon budget pâte/gruyère du mois ni me contraindre à le regarder sous-titré en suédois) ait comme par hasard fait son nid dans un bac de DVD peu chers du coin !

Ni une ni deux, après avoir lu au dos du boitier le résumé et la distribution des Bêtes féroces attaquent, j'ouvre le boitier sur lequel est marqué "Les bêtes féroces attaquent" et glisse dans le lecteur un DVD sur lequel est écrit "Les bêtes féroces attaquent". Le menu m'affichent en de jolies lettres à peine criardes Les bêtes féroces attaquent et me propose de "lancer le film", ce que, pas contrariante, je fais et je commence à regarder Les bêt...
Hein ? Comment ça "Gnaw / Food of the Gods II / La malédiction des rats" ??

La poisse vous avez dit "la poisse" ? Bon... C'est pas le bon film... J'ai déjà entendu parler de ce Gnaw qui m'a l'air de posséder tout ce qu'il faut pour être un parfait nanar et comme dit plus haut, je ne suis pas contrariante... Regardons donc.

Comment dire ? Sans l'avoir vu, je regrette "Les bêtes féroces attaquent" (promis, c'était la dernière fois que je citais ce titre). Pour plusieurs raison, Gnaw est assez détestable (mais drôle).

Premièrement, son titre : Food of the Gods 2, ce qui insinue un lien, même léger avec Food of the gods premier du nom, sorti en 1976, série B assez sympathique nous proposant en vrac des poules, rats, guèpes et autres limaces géantes... Très bien. Sauf qu'il n'y a absolument aucun rapport entre les deux films, si ce n'est d'aimables rongeurs atteint de gigantisme, mais on voit ça partout. Ou presque, oui.

Deuxièmement, ce film, lorsqu'il tente deux trois passages un peu humoristiques, nous fait regretter que ce ne soit pas le cas tout du long. Non pas que ces passages soient à se rouler par terre, se tenant les côtes comme lors d'une bonne vanne de Jean Roucas, N'ALLONS PAS JUSQUE LA, mais, le réalisateur n'a tellement pas les moyens ni le talent de nous livrer son film au premier degré sans en faire une daube, qu'afin d'éviter le pire, ç'aurait pu faire une comédie horrifique passable.

Troisièmement ("mais jusqu'à combien sait-elle compter ? C'est fou !" ) le film est très / trop lent à démarrer et quand enfin arrive la grosse tuerie finale, c'est drôle, certes, mais c'est surtout du grand n'importe quoi. Jugez plutôt : des rats géants et affamés déboulent en plein concours de natation synchronisée (qui se tient dans la piscine du campus, campus qui est le lieu de toutes ces aventures trépidantes) et se mettent à grignoter quelques guiboles, rien de plus naturel. C'est alors la panique, les gens se mettent à courir dans tous les sens autour de la piscine pendant bien dix minutes alors que... Les portes sont grandes ouvertes ! Bon, peut-être une technique de survie d'outre-atlantique... Ensuite, la police débarque et se met à tirer à tout va, ce qui pourrait être une bonne idée s'ils ne dégommaient pas plus de braves étudiants venus mater des filles en maillot de bain que de rongeurs déchaînés... Bien joué les gars ! Quand le héros se met à attirer les gros ratons vers une mort certaine en adoptant la technique dite du "joueur de flûte de Hamelin" qui consiste, comme le préconise le conte allemand, à jouer une jolie ritournelle au pipeau à laquelle nos amis à longues dents ne peuvent résister, on se dit qu'il est temps que tout ça se termine.

Pour finir, j'ajouterai que le film mérite sa place au rayon nanar car dans Gnaw :
- Si vous êtes noir, vous avez toujours un ballon de basket à la main
- Si vous êtes hispanique, vous urinez contre les arbres en chantonnant "la cucaracha"
- Si vous êtes une femme, vous passerez à la casserole pour assurer le quota "boobs" du film
- Si vous êtes un méchant scientifique, vous finirez en monstre verdâtre qui fait des bulles
- Si vous...

Oh puis flûte, regardez-le (ou attendez qu'il se glisse inopinément dans la mauvaise boite)
Pravda
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le 22 août 2013

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