Et tout ce tapage pour ça ?!
Tels sont les premiers mots qui me sont venus à la fin de mon visionnage. Un visionnage loin d'être désagréable mais qui, au vu de l'engouement général, m'a laissé un amère gout de déception.
On a beau savoir que l'engouement général n'est pas synonyme de qualité, on se fait quand même avoir, poussé par la curiosité, et on se lance à la découverte de ce film dont tout le monde parle, rassuré par les superlatifs présents sur l'affiche, en quête d'une nouvelle perle cinématographique.
Si la pêche est parfois bonne, elle lui arrive d'être bien moins fructueuse. Et on s'en veut, on est déçu, parfois énervé mais surtout, on se questionne: pourquoi cet engouement ? Est-il justifié ?...
Pour être tout à fait franc, je me doutais que Lady Bird ferait parti des pêches infructueuse mais beau joueur, je lui ai laissé sa chance, intrigué par ses 5 nominations aux Oscars 2018.
Comme dit précédemment, le visionnage ne fut pas désagréable.
Pour tout ce que j'aurais à reprocher à Lady Bird, je ne peux nier ses indéniables qualités. Sa force, Lady Bird est d'une grande justesse.
Nanti d'un casting fort , chaque acteur parvient à touché juste dans son interprétation, d’où les deux seuls nominations que je trouve justifiées pour ce film aux Oscars: Meilleur actrice et Meilleur actrice dans un second rôle.
Je me suis reconnu dans ces personnages, mais aussi dans certaines situations.
Lady Bird parvient à retranscrire cette période de transition ( passage à l'âge adulte, passage d'une vie familiale à une vie individuelle,... ) que tous allons ou avons vécu sans plongé tête la première dans le drame le plus déprimant et insipide, saupoudrant son récit de moments pus légers, le tout se suit sans jamais devenir pesant renforçant sa justesse.
Paradoxalement, sa force est aussi sa faiblesse.
Sa grande justesse l'obligé malheureusement à suivre un cahier des charges bien stricte rendant le tout aussi juste qu'il est prévisible.
Ce film touche juste mais sans jamais cherché à aller plus loin.
Greta Gerwig a voulu joué la carte du réalisme, aussi bien sur le fond que sur la forme.
La rétine n'est que peu flatté dans ce métrage, rendant sa nomination dans la catégorie Meilleur réalisateur incompréhensible en ce qui me concerne ( peut être une tentative de l'académie de se donner bonne conscience en nominant une femme dans cette catégorie ).
Quelques jolies cadres et belles compositions viendront consolé notre œil.
Au soir des Oscars, je m'attendais à le voir repartir avec au moins une statuette ( que j'aurai parié pour Meilleur réalisateur ou Meilleur actrice ).
Repartant bredouille, ce film va maintenant être oublié. L'engouement général étant passé, je ne doute pas que d'ici quelques mois, Lady Bird ne sera plus qu'un film sympathique qui aura fait pas mal parlé de lui avant les Oscars, sans jamais marqué le genre.
J'ai cru entendre que Greta Gerwig n'en aurait pas finit avec Lady Bird, il m'a semblé lire les mots Lady Bird verse dans un texte d'un homme masqué.
C'est quand même une mode bizarre que celle de vouloir faire un multiverse de tout film ayant un tant soit peu de succès.