Christine a.k.a Lady Bird incarnée par Saoirse Ronan ne se plaît pas dans sa ville natale de Sacramento, en Californie. Elle est fascinée par la côte est des États Unis ; elle n’a donc qu’une seule chose en tête : fuir Sacramento. Mais à quel prix ?
Lady Bird est un personnage ambivalent qui, malgré le cadre très contraignant de sa vie (lycée privé catholique, pauvreté de sa famille) se permet des écarts, tout en gardant au fond d’elle l’envie de réussir ses études et par extension, de sortir de la pauvreté. Malgré son côté rebel, elle incarne l’espoir d’une jeunesse encore marquée par les tragiques évènements du 11 septembre 2001 ; elle n’hésite pas à aller à New York pour ses études supérieures.
Le film est une véritable déclaration d’amour de la réalisatrice pour la ville de Sacramento. En effet, nous avons tous en mémoire les lieux iconiques de notre enfance : les magasins, les courbes des routes que mènent à notre maison d'enfance, etc. Parfois déformés par la morosité de notre quotidien, ils résonnent en nous lorsque nous partons et nous rappellent sans cesse d’où l’on vient. On pourrait croire à juste titre que Lady Bird est un film qui « ne raconte rien » ; c’est un film qui ferra vibrer les nostalgiques. La nostalgie est d’ailleurs très présente par la photographie très chaude à la fin du film. Les personnages sont attachants, les situations sont crédibles et on retrouve plusieurs scènes comiques.
Greta Gerwig nous offre une petite escapade. C’est un film très agréable à regarder, à voir en famille ou avec des amis.