C'est en soi un événement : le personnage de la bande dessinée éponyme, crée par Jean Van Hamme et mis en forme par Philippe Francq, allait enfin être adapté sur grand écran. Série prometteuse, puisque le 16ème opus de ses aventures vient de paraître, toujours chez Dupuis. On avait pu voir sur petit écran la série librement inspirée de la BD à partir de 2001, sans que sa qualité n'en fasse un véritable succès. Le défi était donc de taille quand à cette adaptation pour le cinéma, mais c'était sans compter sur le talent manifeste de Jérôme Salle (à qui l'on doit Anthony Zimmer, 2005) et de l'acteur principal, Tomer Sisley.

Ouvrant donc la saga, c'est le premier tome de la BD, intitulé "L'héritier", qui a servi de base au scénario de ce premier film Largo Winch. On y découvre un Largo baroudeur et séducteur, qui n'a pas froid aux yeux, qui s'affranchit de quelques règles, et qui doit rentrer malgré lui à Hong Kong suite au décès d'apparence accidentel de son père, Nerio Winch. Largo se retrouve donc à la tête du puissant groupe W., dont la fortune s'élève à plusieurs milliards. Face à un conseil d'administration fébrile, il devra prouver sa légitimité à prendre la tête de l'entreprise fondée par son père, et surtout empêcher la concurrence de tout mouvement hostile.

Mais rien ne sera évident pour Largo, et qu'il échappe aux flammes, à une prison d'Amazonie où aux balles d'un tueur aussi invisible que tenace, il n'en restera pas moins déterminé à rapporter à temps les documents prouvant sa filiation à Nerio Winch, afin d'éviter que le groupe W. ne lui échappe.

On peut parfois être dubitatif devant la capacité du cinéma français à faire de bons films d'action, et à adapter ce genre de BD. Pourtant, si le monopole du film à l'américaine était détenu par Luc Besson, aujourd'hui la tendance s'annule, et on assiste à l'émergence d'un groupe de réalisateur tout à fait capable, sous la bannière tricolore, de réaliser d'excellents films. C'est donc une double surprise pour ce premier film de Largo Winch, celui d'une adaptation réussie et d'une interprétation surprenante de la part de Tomer Sisley (dont le sourire ne vous laissera sûrement pas insensible...), qui laisse évidemment le spectateur songeur et impatient de voir se concrétiser le projet d'un Largo Winch 2.
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le 28 sept. 2010

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Brice B

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