LE BGG, le bon gros géant (12,4) (Steven Spielberg, USA, 2016, 117min) :


Ce conte fantastique enchanteur enfantin nous entraîne à Londres pour une rencontre inattendue entre une petite fille d’un orphelinat et un géant qui parcoure Londres la nuit pour «attraper» et «souffler» des rêves aux enfants. Steven Spielberg s’empare du roman d’enfance «Le bon gros géant» publié en 1982 par l’auteur britannique Roal Dahl pour illustrer librement à nouveau ses thèmes fétiches. Un divertissement Spielberg-friendly où on retrouve tous les ingrédients et la patte au niveau de la mise en scène de papa Spielberg utilisant les avancées technologiques pour déployer une certaine prouesse dans la fluidité des situations. Les mouvements de caméras souvent en prises de vue réelles sont amples, majestueuses et utilisent au mieux de nombreuses focales pour nous plonger dans des décors parfois un peu cheap et kitsch assumés mais où chaque détails peuvent amener l’enchantement pour nos âmes d’enfants. Une œuvre légère où la structure narrative et les enjeux dramatiques sont assez minces et sont gorgés de bons sentiments (deux solitudes qui s’entraident, acceptation des différences et de l’autre…). Cette aventure au Pays des Géants hors du temps avance à un tempo malheureusement assez lent et les scènes d’actions sont étonnamment au contraire assez vite sacrifiées (scène des hélicoptères…). On rajoutera que cette fable déploie régulièrement au niveau des dialogues pas mal d’humour et trouve un ton parfois gras et irrévérencieux par moments assez inhabituel chez le cinéaste ! Filmé en performance capture les deux personnages principaux interprétés par Mark Rylance qui s’avère convaincant dans le rôle du Géant et l’espiègle Ruby Barnhill font naître une belle alchimie à l’écran. Le metteur en scène s’amuse à ponctuer son long-métrage de multiples clins d’œil à sa filmographie. La musique de John Williams et la magnifique photographie enveloppe habilement ce long métrage qui manque un peu de magie et de souffle. Venez déguster ce gentil divertissement et faire la connaissance avec ce «BGG, le bon gros Géant». Naïf, familial, inégal, confortable et attachant.

seb2046
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le 25 sept. 2016

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