Histoire écrite par l'auteur du roman Charlie et la chocolaterie et réalisé par monsieur Steven Spielberg, Le BGG, bien que donnant peu envie à première vue, a des bases solides pour ne pas être un navet. S'il y a bien une chose qu'on peut reconnaître, c'est la qualité de Spielberg à raconter des histoires et il nous le prouve une fois de plus en adaptant un conte destiné aux enfants où un géant enlève une jeune orpheline et l’amène dans son monde. Pas de surprises ; la réalisation est impeccable, les décors sont splendides et l'image teintée de couleurs vives rappelle alors un conte intemporel et magique. On repense au récent Paddington ou à Hugo Cabret. De plus, la partition musicale de John Williams ne fait qu'une avec la narration et contribue efficacement à la féerie de cet univers. Les sonorités des premiers volets d'Harry Potter résonnent au loin comme un souvenir qui se ravive... Cependant, le scénario m'a paru plutôt inégal, privilégiant une mise en bouche fantastique où les deux personnages se rencontrent, et laissant flotter le rythme de l'histoire lorsque le géant se met à parler et que la petite fille découvre son quotidien. En effet, le géant confond tous les mots et baragouine un langage singulier, difficile à saisir dans un premier temps (peut-être est-ce le doublage de Dany Boon qui m'a dérangé ?), et on découvre également son occupation principale qui consiste à chasser des rêves et d'en créer pour les distribuer aux humains, idée sympathique mais peu emballante car j'ai trouvé cette partie très longue, voire ennuyeuse. Et y étant allé avec ma petite sœur, je peux vous confirmer qu'elle a aussi trouvé le temps long. Le milieu du film forme un creux, rythmiquement parlant, contrastant avec le travail visuel qui est de haute précision. Heureusement, dès lors qu'ils reviennent à Londres, le rythme repart de plus belle avec la rencontre de la reine d'Angleterre et la talentueuse Rebecca Hall (dans un rôle moindre, certes) qu'on ne voit plus beaucoup ces derniers temps. On rigole à nouveau grâce à une fin efficace, enfantine certes, mais burlesque. Il ne faut surtout pas omettre de signaler le talent énorme de la petite Sophie, jouée par Ruby Barnhill, qui joue le tiers du film toute seule face à un fond vert fluo, et ça, à 11 ans, ça relève de l'exploit, surtout lorsqu'on se pose absolument pas la question pendant le film tellement ça nous parait normal, mais qu'on y repense bien après ! Malgré ce manque de rythme, Le BGG reste une belle réalisation de Steven Spielberg qui confirme sa place de conteur au cinéma. Mais on est loin de ses meilleurs films qui font partie des grands classiques...

alsacienparisien
6

Créée

le 28 févr. 2017

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