Cela arrive aux meilleurs de se louper (gentiment) : Steven Spielberg en fait la démonstration ici. Pourtant, sur le papier, l'auteur d' « E.T. » adaptant celui de « Charlie et la chocolaterie », avouez que cela donnait envie. Saut que sur écran, la magie n'opère pas franchement. Cela reste Spielberg donc on a quand même droit à quelques jolis plans et un certain talent pour filmer les extérieurs (notamment durant la partie londonienne), en revanche on ne comprend toujours pas comment le réalisateur a pu à ce point se laisser aller sur le numérique, les effets spéciaux concernant les géants étant à la limite du hideux. Mais encore cela serait compensé par un récit trépidant, à la limite, sauf qu'on en est loin...
Je n'irais pas jusqu'à écrire qu'il ne se passe rien, d'autant que certaines péripéties prêtent à sourire
(la scène se déroulant à Buckingham, sans être jubilatoire non plus),
mais c'est clair qu'elles sont insuffisantes pour combler ces lacunes, d'autant que si la relation entre les deux héros est parfois touchante et quelques idées jolies (les boules entourant les différents rêves), on regarde toutefois ça d'un œil relativement distrait, à l'image d'une dernière partie grotesque voire pénible
(le commando envoyé par le gouvernement pour mettre hors d'état de nuire les méchants géants et le combat qui s'ensuit).
J'avais adoré le roman, cette adaptation par le grand Steven me réjouissait : sans parler de Bon Gros Gadin, disons gentiment que le résultat n'a pas été à la hauteur de mes espérances. En espérant que cela n'était qu'un « simple » accident de parcours.