Moyennement convaincant dès l'introduction, 'Apostle' est une longue dégringolade dans le grotesque.
C'est avant tout le scénario qui coule le récit. La communauté sectaire et son prophète sont moins inquiétants que désespérés et crédules, la faute à des séquences présentant au spectateur le point de vue des fondateurs bien trop tôt dans le récit. La déesse aux pouvoirs surnaturels échoue à faire peser une quelconque menace sur les personnages, et il faudra attendre un putsch grossier pour qu'une véritable figure de méchant apparaisse. Malheureusement, l'acteur Mark Lewis Jones joue plutôt mal et le film devient excessif à vouloir créer l'horreur coûte que coûte.
La mise en scène à petit budget ne participe pas à éviter le naufrage. Entre le nombre ridicule de figurants, les décors limités, les costumes fauchés de la déesse et de son esclave, le film ne parvient même pas à créer une atmosphère originale ou mémorable.
Le seul point positif de ce 'Apostle', c'est la prestation crispante et bourrue de Dan Stevens, même si la médiocrité du reste du casting finit par l'affecter également.