Un jeune homme débarque sur un île dont il ignore tout pour sauver sa soeur enlevée par une secte religieuse. Schéma classique et efficace d'un filme d’horreurs dans un pseudo huis-clos. On sait à l'avance que tout le monde va pas s'en sortir.
Gareth Evans plante rapidement un décors prenant sous les cieux gris mais lumineux d'une nature malade mais belle. La réalisation est efficace et on aura notre quota d'images sauvages pour entourer (la sanglante) intrigue.
Bref après une rapide apparence de bienveillance, l'illusion se dissipe rapidement et on comprends sans surprise qu'on a affaire à des malades mentaux. L'intrigue est bien ficelée et on passe quand même une bonne partie du film à essayer de saisir ce qu'il se passe ici. C'est le scénario qui est à mon sens le point fort du film, et qui nous accrochera le temps nécessaire pour qu'on passe un beau moment.
Dan Stevens joue sans nuance ni bégaiement le rôle du gros dur qui a déjà vu l'horreur. Pour le reste , à part une petite nuance à la fin, les gentils sont gentils, les méchants sont méchants, et chacun veut tuer ceux de l'autre camp.
On aura droit au passage à une brève réflexion sur le rapport de l'homme à la nature, puis sur le rapport de la religion (car il y a dans ce cauchemar de simple croyants qui s'opposent à des intégristes sanguinaire, et des hommes cupides prêt à tout utiliser pour leur propre pouvoir) sans plomber le rythme du film pour le spectateur qui à priori n'est pas là pour ça ( et moi le premier ce soir là ) si il est encore devant son écran.
On regrettera des scène inutilement violente à mon sens, dans un film qui ne manque déjà pas vraiment d'hémoglobine, et qui du coup en réduit la diffusion. Dommage, on aurait pu en rester à un simple thriller correctement prenant comme on le disait si dessus.
Bref un moment intéressant passé devant un film correct, mais quand même très violent. Mais Netflix nous avait prévenu.